Diplôme Universitaire Case Management des personnes vulnérables


Tronc commun 60 heures + Modules de spécialisations – 168 heures
Prochaine rentrée prévue en Janvier 2024
Validation du tronc commun et de 3 modules de spécialisation : obtention du DU
Validation du tronc commun et de 2 modules de spécialisation : obtention d’une attestation de formation
Validation du tronc commun et de 1 module de spécialisation : obtention d’une attestation de formation


Les services médico-sociaux ont une fonction d’accompagnement de la personne en situation complexe, que celle – ci soit cérébrolésée, atteinte de handicap, de troubles psychiatriques ou qu’elle soit en situation de dépendance liée à l’âge. Financés par la collectivité, ils manquent de moyens pour un accompagnement à temps plein et totalement individualisé. Il est ainsi parfois nécessaire de recourir au secteur libéral pour bénéficier d’un accompagnement individualisé à géométrie variable (à certaines périodes de vie ou de façon pérenne). De plus en plus, les personnes en situation de handicap se tournent vers les professionnels « case manager ».

Le case manager accompagne la personne en situation complexe. Il aide cette dernière à définir et construire son projet de vie. Il l’ accompagne et la soutient dans ses objectifs médico-sociaux, sanitaires, humains, scolaires, professionnels… Il peut ainsi aider à la mise en place de professionnels libéraux adaptés à la situation complexe, coordonner leur intervention par la définition d’objectifs communs, aider à l’insertion ou la réinsertion dans le milieu solaire, professionnel, ou familial. Il est constaté une évolution positive de la personne en situation complexe accompagnée par un case manager.

Le case manager est également un élément positif de la procédure en indemnisation quand un droit à indemnisation est ouvert. En ce sens, il devient un professionnel essentiel au service de la personne en situation complexe. Selon les situations, il peut être financé par la personne elle-même, par son assureur, par le tiers responsable ou son assureur. Il est également recherché un financement par les fonds de garantie.

La formation s’adresse à des personnes qui travaillent dans le domaine de l’accompagnement et souhaitent développer des connaissances et des pratiques novatrices en matière de prise en charge globale. Elle est également destinée à des personnes en reconversion professionnelle ou qui poursuivent leurs études.


Partenaires

Public

  • Médecins, Paramédicaux (infirmiers, orthophonistes, psychologues, neuropsychologues, psychomotriciens, assistantes sociales, personnels de structures médicosociales, mandataires judiciaires à la protection des majeurs, éducateurs spécialisés…).

Débouchés professionnels : Case manager installé en libéral, postes dans des établissements médico- sociaux ou établissements de soins, de santé, des sociétés d’assurances privées, des mutuelles, des structures de formation…

Les objectifs

objectif1-detail

Être capable d’évaluer correctement une situation à partir d’une analyse approfondie des besoins, ressources et souhaits du patient et de son entourage

objectif2-detail

Être capable d’évaluer la qualité des soins et la qualité de la coordination/continuité́ des soins

objectif4-detail

Avoir une connaissance approfondie du contexte social dans une zone définie

objectif3-detail

Avoir une connaissance approfondie des fonctions des différents prestataires de soins

objectif5-detail

 Être capable de tisser une relation de qualité avec le patient, les aidants proches et les prestataires de soins

Un cas d’accompagnement par un case manager

Je suis le conseil d’un garçon de 9 ans a été percuté en 2016 par un véhicule alors qu’il circulait à vélo, non casqué. A la phase initiale, le représentant légal de l’enfant a fait le choix de s’orienter vers une procédure amiable indemnitaire en application de la loi Badinter du 5 juillet 1985.

Une première réunion d’expertise amiable mais contradictoire s’est tenue. L’enfant était assisté d’un avocat et d’un médecin conseil. L’assureur était représenté par l’inspecteur et avait missionné un médecin conseil. Il a été reconnu l’imputabilité totale du traumatisme crânien grave à l’accident de circulation. Il a été relevé que le traumatisme crânien impliquait d’importants troubles cognitifs chez l’enfant (mémoire, attention concentration, foncions exécutives) mais surtout de très importants troubles comportementaux avec mise en danger de lui-même et d’autrui.
A deux ans de l’accident, l’enfant n’avait repris aucune scolarité. Le déménagement de la famille menait à une rupture des parcours sanitaire et social. Il a été demandé par la victime et accepté par l’assureur, la mise en place d’un case management.

Un case manager du nord a accepté l’accompagnement « à distance » de cette situation de vie
Des séjours sur place ont été nécessaires ponctuellement pour connaître l’équipe en place et l’étoffer de ressources complémentaires. Il a été important, dans un premier temps, de vaincre le scepticisme de certains intervenants locaux ne connaissant pas cette mission. Le case manager a avancé, pas à pas, avec la famille et les intervenants. Il a aidé à la gestion des situations de crise : crise sanitaire, hospitalisation de la maman, changement d’éducateurs… A ce jour, il a gagné la confiance de la maman, de l’enfant et des intervenants dont il est un interlocuteur privilégie et de qualité.

Ont été mis en place des intervenants libéraux (médecin traitant sensibilisé au traumatisme crânien, médecin physique rééducateur spécialisé dans l’accompagnement des victimes de TC, neuropsychologue, orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricienne) et des intervenants médico-sociaux (éducateurs, AVS…)

Après montage d’un dossier MDPH, l’enfant a pu bénéficier d’une scolarité aménagée et à temps partiel avec AVS en classe  et éducateur spécialisé pendant les temps de récréation et de  pause méridienne .
Certaines rééducations sont désormais effectuées au sein de l’établissement scolaire pour réduire la fatigue et améliorer la régularité. Un éducateur assure le relais entre l’école et la famille. Un projet de vie est en cours de construction avec la mise en place d’activités de loisirs dans lesquelles l’enfant apprend à vivre avec d’autres.

La situation complexe a évolué de manière positive, démontrant l’impact d’un case-manager indépendant mandaté dans un cadre amiable.

La question du financement est centrale. Dans cette situation avec tiers responsable, c’est l’assureur qui prend en charge le coût de l’accompagnement et des mesures mises en place, lesquelles ont pour objet de limiter les préjudices séquellaires et situationnels à la date de consolidation à venir.
A ce jour, il n’a pas été trouvé de relais de case management dans la région du domicile de l’enfant. L’accompagnement se poursuit à distance.

Franck Mulot – Case Manager

Programme

Tronc Commun

Module Management de projet – 23 heures

  • Savoir choisir son modèle économique : apprendre à construire son business plan pour le projet d’accompagnement de la personne en situation complexe (7 heures)
  • Savoir gérer son projet : apprendre à identifier et à gérer les compétences des personnes (8 heures)
  • Savoir créer son réseau : apprendre à communiquer, négocier (coaching, médiation, faire connaitre et légitimer son image (8 heures)

Tronc Commun

Module Connaissance de l’environnement – 30 heures

  • Connaissance de la personne en situation complexe : identifier la personne, respecter ses choix, son autonomie décisionnelle (dimension éthique et juridique) (14 heures)
  • Connaissance des structures : panorama des institutions d’accueil des personnes en situation complexe, panorama des aides financières et des aides à la personne existantes (8 heures)
  • Connaissance de l’environnement réglementaire applicable : mesures de protection, mandat, projet de vie, consentement, secret professionnel partagé, droits et devoirs de la famille accompagnant la personne en situation complexe (8 heures)

Tronc Commun

Mise en pratique des connaissances acquises pendant le module – 7 heures

  • Travaux sur cas pratiques

Module de Spécialisation 1

Accompagnement des traumatisés crâniens – 33 heures

  • Comprendre la situation médicale de la personne : apprentissage des notions médicales permettant l’appréhension de l’état de santé de la personne souffrant d’un traumatisme crânien (notions de neurochirurgie, neurologie, neuropsychologie, médecine physique et réadaption) (16h)
  • Comprendre l’accompagnement des victimes de traumatisme crânien : approche éthique (7h)
  • Savoir évaluer l’indemnisation des victimes de traumatisme crânien (évaluation du dommage et indemnisation du préjudice) (10h)

Module de Spécialisation 2

Accompagnement en santé mentale – 28 heures

  • Comprendre la situation médicale de la personne : apprentissage des notions médicales permettant l’appréhension de l’état de santé de la personne souffrant d’un traumatisme crânien (notions psychiatrie, identification des thérapies) (14h)
  • Apprendre à accompagner les personnes, souffrants de troubles mentaux approche éthique (7h)
  • Connaitre l’environnement réglementaire applicable aux personnes souffrant de troubles mentaux (procédure d’hospitalisation ou de soins ambulatoires avec ou sans le consentement de la personne, procédure de mainlevée des mesures de soins sans consentement, les droits des personnes hospitalisées)(7h)

Module de Spécialisation 3

Accompagnement de la personne en perte d’autonomie – 28 heures

  • Comprendre la situation médicale de la personne : apprentissage des notions médicales permettant d’identifier des pathologies atteignant la personne âgée (troubles cognitives, démences etc.) (14h)
  • Comprendre l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie : approche éthique (7h)
  • Connaitre l’environnement réglementaire applicable aux personnes en perte d’autonomie : sauvegarde des droits de la personne âgée : mandat de protection future, directives anticipées (7h)
  • Période de stage obligatoire : 36 heures de stage professionnel (lieu de stage : tribunal, cabinet d’avocat, expert judiciaire…)
  • Rédaction d’un mémoire avec soutenance – Projet de case management ou exposé d’un cas clinique (minimum 20 pages)

Calendrier 2023-2024

Tronc Commun : 60h

  • Calendrier : de janvier à mars 2024
    18 janvier 2024 : 8 h
    19 janvier 2024 : 8h
    8 février 2024 : 8h
    9 février 2024 : 8h
    14 mars 2024 : 8h
    15 mars 2024 : 8h
    04 avril 2024 : 8h
    05 avril 2024 : 4h + évaluation sur cas

Module 1 : 33h

  • Calendrier : de mai 2023 à juin 2024
    16 mai 2024 : 8h
    17 mai 2024 : 8h
    13 juin 2024 : 8h
    14 juin 2024 : 5h
    21 juin 2024 : 4h + évaluation sur cas

Module 2 : 28h

  • Calendrier : de septembre à octobre 202′
    19 septembre 2024 : 8h
    20 septembre 2024 : 8h
    10 octobre 2024 : 8h
    11 octobre 2024 : 4h + évaluation sur cas

Module 3 : 28h

  • Calendrier : de novembre à décembre 2024
    14 novembre 2024 : 8h
    15 novembre 2024 : 8h
    12 décembre 2024 : 8h
    13 décembre 2024 : 4h + évaluation sur cas

Rendu et soutenance des mémoires : Janvier 2025

Responsable de la formation

 Fonctions de base du case manager

  •  Analyse approfondie des besoins;
  • Planification multidisciplinaire des soins ;
  • Coordination des soins, qui inclut l’organisation de la concertation multidisciplinaire
  • Défense des intérêts de la personne vulnérable
  • Monitoring : évaluation des objectifs et, le cas échéant, ajustement du plan de soins.

Procédure d’inscription & coût

Conditions d’admission

  • CV, lettre de motivation, projet professionnel avant le 1er décembre
  • Entretien individuel avec le candidat
  • Niveau Bac + 3 ou équivalent (dérogations possibles)

Procédure d’inscription

Coût

  • 2 500 € pour le tronc commun + 1 module
  • 3 000 € pour le tronc commun + 2 modules
  • 3 500 € pour le tronc commun + 3 modules

L’expérience FLD

Retour au catalogue de formations Se documenter

Ces formations peuvent vous interesser