« Procès pénal, médias et opinion publique : le risque d’être tous juges ? »

 Voici le thème proposé cette année pour le colloque annuel de la promotion de Master 2 Droit de la matière pénale. Il s’agit d’un thème d’actualité en raison de l’essor des réseaux sociaux – il est possible de penser à toutes les conséquences juridiques que le mouvement #MeToo ou #Balancetonporc a provoqué. Ainsi, il nous semblait important de mettre en avant, tout au long de cette journée, les conséquences que peuvent engendrer la conciliation du procès pénal avec ces quatrième et cinquième pouvoirs.

 Actuellement, cette conciliation pose de nombreux problèmes et surtout celui de la remise en cause de la justice. Si les médias ont pu influencer certaines décisions rendues à la suite d’un procès épuisant, ils ont surtout été à l’origine de certaines erreurs judiciaires. Cela en raison d’une part, d’une certaine pression médiatique pesant sur les magistrats et les enquêteurs. Et d’autre part en raison d’atteintes aux principes fondamentaux du droit pénal tels que la présomption d’innocence, l’utilisation de termes “auteur présumé”, “le prétendu violeur” alors même que les preuves sont encore recherchées.

Le droit, face à cette nécessaire conciliation, a dû s’adapter aux réalités d’une société de la communication en créant des fenêtres de publicité au cours du procès. L’Institution judiciaire se plie alors aussi aux nécessités de la communication en transmettant des messages aux citoyens par le vecteur des médias.

 Ce colloque a donc pour objectif de croiser différents regards, notamment ceux d’universitaires et de praticiens afin de permettre de dresser un état des lieux et des perspectives sur ces rapports ambigus mais toujours passionnés, entre la justice pénale et les médias.

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Article édité le 8 avril 2019