Devenir Inspecteur du Travail

Les agents de l’inspection du travail, guidés par l’intérêt général, exercent des métiers variés, au centre de l’actualité sociale, des relations du travail et des politiques du travail et de l’emploi.

Le métier d’inspecteur du travail
En France, l’inspection du travail est un service de contrôle chargé de veiller à la bonne application du droit du travail par les entreprises. Les inspecteurs et contrôleurs du travail constatent toute infraction au code du travail au sein des entreprises : durée du travail, santé et sécurité, fonctionnement des institutions représentatives du personnel, contrat de travail… Les agents ont aussi une mission de conseil et de prévention des salariés, mais n’ont pas de pouvoir répressif : toute sanction est prise soit par leur administration, soit par la justice pénale – le tribunal des prud’hommes, notamment.

Comment devenir inspecteur du travail ?
L’accès au métier d’inspecteur du travail se fait sur concours de catégorie A. S’ensuivent ensuite 18 mois de formation rémunérée en alternance, à l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (INTEFP), près de Lyon

Pourquoi devenir inspecteur du travail ?
C’est un métier varié et enrichissant, où l’on est confronté à des situations et des interlocuteurs très divers. Il peut être sollicité en qualité de témoin ou spécialiste de la législation, ou également mettre en place, selon son affectation, des études et programmes d’emploi, de formation, ou de lutte contre le chômage.

Quel est le salaire d’inspecteur du travail ?
Le salaire d’un inspecteur du travail est constitué d’une partie fixe et de primes. En moyenne, il gagne entre 1 949 € bruts et 3 332 € bruts par mois en France.

Je souhaite devenir inspecteur du travail
Les inspecteurs du travail sont tenus à diverses obligations : il faut savoir faire preuve d’objectivité et d’impartialité dans ses jugements, et savoir respecter la confidentialité des éléments qui sont portés à sa connaissance, aussi bien au niveau des entreprises que des salariés, car vous pouvez avoir accès à des données sensibles. En qualité de médiateur entre différents interlocuteurs, intervenant dans des situations de litiges et de conflits, l’inspecteur du travail doit savoir se montrer conciliateur et pédagogue, et surtout faire preuve d’adaptabilité. Bien entendu, l’inspecteur du travail doit maîtriser le droit du travail (code du travail, conventions et accords collectifs inhérents à chaque secteur d’activité), et savoir l’interpréter et l’adapter aux situations concrètes et très variées qui se présentent

Les études pour devenir inspecteur du travail
La profession est ouverte à tous les profils. Toutefois, certains diplômes préparent mieux que d’autres au concours. Une fois le baccalauréat obtenu, les candidats ont donc tout intérêt à s’orienter vers une formation en droit, en sciences politiques, ou en sciences économiques et sociales. Le CNED et quelques rares universités proposent des cours de préparation au concours d’inspecteur du travail. Ils ne sont aucunement obligatoires, mais permettent de mieux appréhender les épreuves.

Quelle licence pour l’inspecteur du travail ?
Pour présenter le concours externe d’inspecteur du travail, il faut justifier d’un bac + 3 et être Français ou ressortissant d’un pays de l’Union européenne. Si le droit est la filière de prédilection, les profils AES ou sociologie sont également porteurs. La grande partie des candidats au concours se dirigent quand même jusqu’à un bac+5, car une cinquantaine de candidats seulement sont retenus chaque année.

Les concours d’inspecteur du travail
La fonction d’inspecteur du travail est accessible via 3 concours qui sont organisés chaque année :

  • Le concours externe, qui s’adresse principalement aux titulaires d’un diplôme de BAC+3 et plus, et le concours interne, ouvert aux fonctionnaires et agents publics justifiant de quatre années de services publics. Ils comprennent trois épreuves d’admissibilité (composition sur le rôle des pouvoirs publics ; questions à réponses courtes sur le droit du travail et le droit social européen ; composition dans une matière à option choisie par le candidat) et trois épreuves d’admission (mise en situation individuelle, entretien avec le jury, conversation en langue étrangère).
  • Le 3e concours, qui s’adresse aux candidats justifiant de huit années de mandat ou d’activité professionnelle. Il comprend deux épreuves d’admissibilité (note de synthèse sur des questions de travail ou d’emploi et de formation professionnelle ; questionnaire à réponses courtes sur le droit du travail et le droit social européen) et de deux ou trois épreuves d’admission (mise en situation collective, entretien avec le jury à partir d’un exposé sur l’expérience professionnelle, et une conversation en langue étrangère facultative).