Nos étudiants ont du talent : Perrine Blondel, entre droit et chant

A 24 ans, Perrine Blondel conjugue rigueur juridique et exigence artistique. Etudiante en Master 2 Droit des Affaires – Juriste d’Entreprise (DAJE) en alternance, à la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Lille, elle mène en parallèle une carrière de chanteuse indépendante. Un équilibre singulier qu’elle construit avec détermination, au croisement de deux univers où discipline, sens de l’engagement et capacité à se réinventer sont des qualités essentielles.

Une formation juridique tournée vers la création

Originaire de Vendeville, près de Lille, Perrine Blondel a suivi un parcours académique ambitieux. Après une licence de droit privé en double diplôme avec l’ESDHEM de SKEMA Business School en parallèle d’une classe préparatoire aux grandes écoles, elle a complété sa formation à UCLA, en étudiant le droit des affaires américain, avant d’intégrer son Master au sein de la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Lille. Son attrait pour le droit s’est affirmé très tôt autour d’un intérêt marqué pour la propriété intellectuelle : « En tant qu’artiste, je voulais comprendre les règles qui encadrent la création : comment protéger une œuvre, comment négocier un contrat, comment éviter de se faire déposséder de ce qu’on a mis tant de soi à créer. J’ai choisi le droit pour me doter de cette armure, pour défendre les artistes et aussi me défendre moi-même ». Le droit, pour Perrine, est à la fois un outil de protection et de liberté.

Une trajectoire musicale forgée par la scène

Si le droit structure son quotidien, la musique en est le moteur affectif. Chanteuse depuis toute petite, Perrine a découvert la scène à 10 ans, avant de participer aux castings de The Voice Kids à 14 ans et la Nouvelle Star à 16 ans.

Depuis, elle se produit régulièrement dans des festivals, des bars, des événements privés et des lieux culturels, environ une à deux fois par mois. Elle jouera notamment cet été devant plus de 40.000 personnes, au festival des Brebis Galeuses.

Son univers musical, entre pop et soul, s’inscrit dans une veine exigeante, nourrie d’influences fortes comme Amy Winehouse, Etta James, Grand Corps Malade ou encore Coldplay. Elle revendique une sensibilité pour la chanson à texte.

Sous le nom de scène Perrine Blondel, elle partage ses compositions et ses reprises sur les plateformes de streaming et les réseaux sociaux. Son premier single « Celles » est sorti en avril 2025. D’autres titres sont en préparation ainsi qu’un clip et un projet d’EP. En tant qu’artiste indépendante, Perrine avance à son rythme : « J’écris, je compose grâce à mon piano, je collabore avec des compositeurs également pour améliorer mes idées. Je travaille avec des arrangeurs, je prépare mes visuels et mes idées de clips… C’est un vrai projet de vie, entre être juriste, chanteuse et créatrice de contenus ».

Droit et musique : deux exigences complémentaires

Loin de s’opposer, ces deux univers s’enrichissent mutuellement. La formation juridique de Perrine lui permet d’appréhender avec lucidité les enjeux contractuels et stratégiques de sa carrière musicale, tandis que la scène lui a appris à gérer le stress, affirmer sa voix et structurer ses projets. « Il y a une vraie discipline dans les deux domaines. La rigueur, l’organisation, la persévérance, la gestion du stress, la capacité à parler en public… Et surtout, la capacité à se remettre en question tout en restant fidèle à soi-même », résume-t-elle.

Ce double ancrage la conduit aujourd’hui à prendre un véritable virage : elle complètera ensuite son parcours académique par un MBA en management de la production musicale et développement d’artistes. Son objectif : s’investir pleinement dans la musique grâce au droit, tout en poursuivant son développement artistique personnel. « On ne peut pas exceller dans deux domaines aussi exigeants sans faire de choix à un moment. Ce choix, je le fais avec lucidité. Mais je garde mes bases juridiques comme filet de sécurité, elles nourrissent ma carrière artistique également ».

Une organisation millimétrée

Cours de Master, alternance, examens, concours, concerts, composition de morceaux et même équitation et course à pied : les journées de Perrine sont bien remplies : « J’ai besoin d’être dans l’action. J’ai appris à prioriser, à accepter que tout ne peut pas être parfait mais que si l’on veut vivre plusieurs vies à la fois, c’est possible à condition d’y croire et de travailler dur ». Elle reconnaît toutefois les difficultés que ce rythme peut engendrer : fatigue, pression, incompréhensions : « J’ai la chance d’être très bien entourée », précise Perrine.

Transmettre une énergie, incarner une voie possible

A travers son parcours, Perrine Blondel incarne une manière d’envisager les études de droit autrement : comme un levier, un tremplin. Elle refuse l’idée selon laquelle il faudrait choisir entre excellence académique et épanouissement personnel : « On n’a pas à choisir entre être sérieux et être passionné. On peut très bien manier le code civil la journée et écrire une chanson le soir », affirme-t-elle.

A d’autres étudiants qui souhaiteraient suivre une voie similaire, elle adresse un message de confiance : « Ce qui compte, c’est l’organisation, la passion et une détermination sans faille. Si c’est ce qui vous fait vibrer, alors foncez. On n’a qu’une vie ». Perrine est donc un nouvel exemple parmi nos étudiants que l’on peut réussir à conjuguer un parcours exigeant en droit et également vivre sa passion sans se limiter.